- hâblerie
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⇒HÂBLERIE, subst. fém.Fait de hâbler; discours, propos remplis d'exagération, de forfanterie. Synon. fanfaronnade, gasconnade. Toute sa politique bavarde et violente se nourrissait de la sorte de hâbleries, de contes à dormir debout, de ce besoin goguenard de tapage et de drôleries (ZOLA, Ventre Paris, 1873, p. 662). Il goûtait les hâbleries, les vantardises, les histoires fantastiques de fraude, où l'on revit ses aventures (VAN DER MEERSCH, Empreinte dieu, 1936, p. 42) :• Chacun pérorait, annonçait combien il était payé, en doublant, triplant la somme, empêchant les autres de l'interrompre, se faisant soudain un visage de bois quand l'un d'eux disait qu'il avait fait ceci, cela, comme si c'était une part de sa propre gloire qui lui était enlevée, redoublant alors de hâbleries : « Ce jour-là, il n'y en a eu que pour moi... Sorti sur les épaules... ».MONTHERL., Bestiaires, 1926, p. 436.Prononc. et Orth. : [
] avec init. asp. Cf. hâbleur. Att. ds Ac. dep. 1694 Étymol. et Hist. 1628 (SOREL, Polyandre, t. II, p. 388 d'apr. BRUNOT t. 3, p. 209). Dér. de hâbler; suff. -erie. Fréq. abs. littér. : 26.
hâblerie ['abləʀi] n. f.❖♦ Littér. ou vieilli. Propos, manière d'être du hâbleur. || Ne croyez pas un mot de ses hâbleries. ⇒ Craque, fanfaronnade, forfanterie, gasconnade, mensonge, menterie, vanterie, vantardise.1 Sa hâblerie lui avait acquis quelque réputation.Furetière, le Roman bourgeois, II, 46.2 (…) il commença un discours plein de hâbleries, d'exagérations et de rodomontades (…)Th. Gautier, le Capitaine Fracasse, V.3 (…) ce besoin de forfanterie, de hâblerie, de vantardise ingénue, propre à tout soldat qui se respecte.Courteline, le Train de 8 h 47, Épilogue.
Encyclopédie Universelle. 2012.